L'agriculteur dans la civilisation
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Témoignage de terrain : rencontre avec Régis Dupuis, agriculteur dans les Deux-Sèvres

Roméo Vezo
20/10/22

Nous avons rencontré Régis Dupuis, agriculteur dans les Deux-Sèvres, pour qu'il nous parle de son exploitation, des défis qu’il rencontre et de l’intérêt qu’il porte aux apports foliaires pour améliorer la santé et la performance de ses cultures.

Régis, peux-tu nous parler un peu de ton exploitation et de ta façon de travailler ?

Je suis agriculteur à Saint-Maixent-l'École, dans les Deux-Sèvres. Je suis associé avec mon épouse, et mon fils aîné a rejoint l’exploitation en mai 2023.

Mon exploitation s'étend sur plus de 200 hectares, principalement en cultures sèches : blé, colza et un peu de tournesol au printemps. Nos terres sont assez variées, entre des zones plus hydromorphes et d’autres plus sableuses. C’est assez hétérogène !

Dès que possible, on essaie de simplifier le travail du sol. On limite l’usage de la charrue, sauf cette année où les conditions météo nous ont forcés à la reprendre. On utilise un terrano de chez Horsch pour gratter le sol et on fait souvent des semis avec un combiné de 4 mètres.

Côté fertilisation, on épand un peu de compost fait de déchets verts et de boues de stations d'épuration. On essaie aussi de rééquilibrer le sol régulièrement avec des amendements, surtout sur les zones à limons acides.

Quels sont tes principaux défis sur ton exploitation ?

L’objectif principal reste de dégager de la marge, mais les conditions climatiques rendent cela parfois compliqué ! L’année dernière, on a eu presque deux fois plus de pluie que la normale, ce qui a vraiment perturbé le travail.

On rencontre aussi des périodes de chaleur intense, notamment en juin, qui affectent la finition des cultures, surtout les blés, avec des risques de d’échaudage et de grains plus petits. Cela impacte le rendement et la qualité. En blé, on tourne autour de 80 q/ha de moyenne, et en colza on est autour de 40 q/ha.

J’essaye d’aider mes cultures à mieux résister à ces conditions extrêmes, c'est pourquoi je me tourne de plus en plus vers les apports foliaires.

Les coups de chaud en juin peuvent vraiment affecter le rendement. Le grain se remplit moins bien et peut se ratatiner, ce qui réduit la qualité. L’échaudage physiologique devient un problème, surtout avec des températures trop élevées qui réduisent l'alimentation en eau des racines, tout en augmentant l’évaporation. Les rendements baissent, et la qualité de la récolte s’en ressent.

Face à ces défis climatiques, quelles solutions cherches-tu à mettre en place ?

L’un des leviers que nous avons identifiés est l’apport de potasse. La potasse aide les plantes à mieux se défendre contre le stress thermique.

J’ai aussi l’intention de poursuivre les apports foliaires. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai contacté Oligo+ : j’ai vu des témoignages intéressants et j’ai eu l’occasion d’échanger avec mon conseiller agronomique. Ils avaient réalisé des essais avec des apports foliaires et avaient observé des résultats positifs.

Quel a été le déclencheur de ta démarche vers les apports foliaires ?

Je m'intéresse aux apports foliaires depuis longtemps, notamment en les combinant avec mes traitements fongicides. Je me suis intéressé à Oligo+ après avoir vu des témoignages sur les réseaux sociaux et échangé avec mon conseiller.

J’ai voulu tester, surtout après une année difficile où les plantes étaient virosées. J’ai eu l'impression que ces apports pouvaient vraiment faire une différence et aider mes cultures à mieux résister aux conditions climatiques extrêmes.

Les résultats sont intéressants, même avec une année difficile. J’ai l’impression que les cultures sont plus résistantes aux conditions de stress, et je suis confiant que l’apport foliaire pourra être un bon levier pour l’avenir.

Le fait de nourrir la plante directement peut lui permettre de mieux se défendre et de maintenir ses performances même dans des conditions difficiles.

Tu as observé des résultats intéressants avec l’application de Climax cette année. Peux-tu nous en dire plus ?

J’ai décidé d’accompagner mes plantes en souffrance en utilisant ce que je pouvais trouver. C’est ma philosophie : quand une plante est en difficulté, il faut la soutenir jusqu’au bout. C'est comme des gens qui sont malades, si on les laisse tomber ça peut être encore plus grave.

Cette année, j’ai pris le temps de revoir mes cahiers. Et là, surprise, j’ai constaté que sur les parcelles où j’avais utilisé le Climax, mes taux de protéines étaient entre 11 et 12,5 %. En revanche, là où je ne l’avais pas utilisé, elles étaient de 10 à 11 %. Ça m’a fait vraiment réfléchir.

Au stade début de tallage, j’ai utilisé 20 litres de Climax, puis j’ai répété l’application au même moment que le T2 avec encore 20 litres. Le résultat était là : là où j'avais utilisé Climax, mes protéines étaient meilleures.

En dépit d'une année difficile, marquée par un excès d’eau et une virose, j’ai eu moins de problèmes que d’autres. Le Climax a joué un rôle positif. Je pense qu’il a amélioré la santé de mes cultures.

Quel conseil donnerais-tu à un agriculteur qui souhaite se lancer dans cette démarche ?

Je dirais que j'ai pas mal voyagé, que ce soit dans d'autres régions ou à l'étranger. Par exemple, en Irlande avec notre groupe, on a eu l'opportunité de rencontrer des agriculteurs locaux. Là-bas, j'ai pu observer des rendements assez impressionnants dans des climats un peu différents du nôtre. Ce qui m’a marqué, c'est qu'ils apportaient souvent des éléments en foliaire.

Et honnêtement, je pense que ça vaut vraiment le coup d'essayer. Ce n’est pas non plus un investissement colossal, ça revient à peu près au prix d’un fongicide, et c’est une approche qu’on peut tester sur une petite surface, juste pour voir ce que ça donne.

L’alimentation par le sol, c’est parfois compliqué à mettre en place, et les apports fertilisants ne sont pas toujours aussi efficaces que prévu en fonction des conditions climatiques ou de la pluviométrie. On sait bien que quand on ajoute cent unités d'un produit dans le sol, seules une partie est réellement absorbée par les racines et utilisée par la plante. Du coup, dans le contexte actuel, je pense qu'il est pertinent d'explorer d'autres solutions, comme les apports foliaires.

L’agriculture d’aujourd’hui est confrontée à des défis importants, notamment avec la pression sur les produits chimiques et la gestion des bioagresseurs. Diversifier les approches, comme avec des apports foliaires naturels, c’est un bon moyen de répondre à ces défis tout en soutenant la santé des plantes. Il faut oser et tester, car chaque terrain, chaque culture est unique.

Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.

Comment ?

  • En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.
  • En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.
  • Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.