Prenons un instant pour réfléchir ensemble à l’évolution de l’agriculture et aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui.
Plus qu’un simple retour aux fondamentaux, c’est une véritable transformation de notre modèle agricole qui se dessine.
L’invention du procédé Haber au XXᵉ siècle a marqué l’avènement des engrais chimiques, permettant une augmentation spectaculaire des rendements agricoles (au début du XXᵉ siècle en France, le rendement moyen du blé était d'environ 10 à 12 q/ha).
Cependant, cet usage intensif a aussi engendré des problèmes de santé végétale que l’on pourrait comparer, par analogie, aux effets de la malbouffe sur les humains.
Par la suite, l’arrivée massive des pesticides a été la réponse pour pallier ces déséquilibres, à la manière des médicaments qui soignent les maladies. Cependant, cet arsenal chimique rencontre aujourd’hui ses propres limites : impact environnemental, baisse d’efficacité et interdictions croissantes. Se préparer à une réduction de l’usage des produits phytosanitaires est désormais une nécessité.
La révolution verte – portée par la mécanisation, les engrais et les produits de protection des plantes – a répondu à un besoin crucial : nourrir une population d’après-guerre confrontée à des prix alimentaires exorbitants, voire à des pénuries.
L’utilisation systématique de la chimie et d’autres pratiques intensives ont permis d’atteindre l’autonomie alimentaire.
Cependant, le contexte a changé. Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle révolution agricole, plus vertueuse, où l’agriculture n’est pas le problème mais une part essentielle de la solution.
Nous entrons ainsi dans l’ère de la nutrition des plantes et des sols, un modèle axé sur la résilience et la performance économique pour nos exploitations agricoles.
Aujourd’hui, l’enjeu est de produire davantage et mieux : une agriculture plus productive, plus saine, et économiquement viable sur le long terme.
Depuis les années 1990, on constate que les rendements stagnent en France, et ce malgré les progrès en amélioration génétique. Cette stagnation, qui aurait probablement évolué à la baisse sans ces avancées, s’explique par plusieurs facteurs :
Des sols déséquilibrés limitent la valorisation des macroéléments, notamment l’azote, confirmant le principe de la loi du minimum : le rendement d’une culture est déterminé par l’élément nutritif qui vient à manquer en premier.
Une plante mal nourrie, ou carencée, est bien plus vulnérable aux maladies qu’une plante saine et équilibrée. Il s’agit donc désormais d’adopter des solutions plus efficaces, localisées et respectueuses de l’environnement.
C’est dans ce cadre que la fertilisation foliaire s’impose comme un outil supplémentaire dans votre arsenal.
Il est essentiel de ne pas opposer production et durabilité : plus un système est productif, plus il est fertile et durable sur le long terme.
Pourquoi ? Parce qu’une plante qui produit davantage capte plus de carbone de l’air et génère davantage d’exsudats racinaires, lesquels enrichissent le sol en matière organique. En effet, 2/3 de la matière organique provient des racines.
Une plus grande quantité de matière organique labile favorise le développement d’un microbiome riche, capable de mieux nourrir les cultures futures. C’est la base de la théorie de la pyramide de santé développée par John Kempf, agronome américain reconnu.
→ Modèle agricole dominant jusqu’à présent : semer, apporter des engrais minéraux, et protéger les cultures avec des produits de santé végétale.
→ Le modèle de demain : allouer une partie du budget à la nutrition des sols et des plantes, réduisant ainsi le besoin en chimie.
Cependant, ce nouveau modèle ne peut fonctionner que si l’ensemble du système agricole est pris en compte : amendements calciques, couverture végétale, rotation, travail du sol, etc.
La fertilisation foliaire vient compléter et optimiser la fumure NPK et Mg. Si la base est déséquilibrée, les résultats attendus ne seront peut-être pas au rendez-vous.
La nutrition végétale est comparable à celle d’un sportif. Un athlète ne peut se contenter de protéines pour performer ; il a également besoin de glucides, lipides, vitamines et autres nutriments essentiels. De même, une plante ne peut révéler tout son potentiel sans un apport équilibré d’éléments nutritifs, incluant les oligoéléments souvent bloqués par des conditions pédo-climatiques spécifiques.
Investir dans une nutrition équilibrée, c’est bâtir une assurance pour votre exploitation. C’est donner à vos sols et vos cultures les moyens d’atteindre leur plein potentiel.
Lorsque les engrais ont été introduits, les fabricants ont développé des distributeurs adaptés, et les agriculteurs ont appris à les utiliser pour fertiliser leurs champs.
De même, l’arrivée des produits phytosanitaires a conduit à la création de pulvérisateurs et d’automoteurs, avec des pratiques bien établies comme les traitements T1, T2, et T3.
Aujourd’hui, la transition vers une agriculture centrée sur la nutrition exige également un changement profond des habitudes.
Richard Bessin, agronome indépendant avec 50 ans d’expérience ayant vécu successivement les révolutions des engrais, des phytos, et désormais de la nutrition, résume ainsi cette transformation :
“Il est essentiel de faire comprendre aux producteurs que sortir du chimique va impliquer un changement de démarche.
Tout devra être anticipé, et c’est un raisonnement différent. Dans cette transition, il faut savoir évaluer les risques en fonction de la culture et de son stade, puis anticiper avec des solutions de nutrition qui permettent aux plantes de se défendre par elles-mêmes. C’est comme cela que nous pourrons y arriver.
C’est un processus complexe, mais les résultats montrent que c’est possible. Cependant, cela exige un apprentissage rigoureux, tant pour le technicien que pour l’agriculteur.”
Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.
Comment ?
En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.
En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.
Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.