Colza : pour assurer votre prochaine récolte, démarrez les apports dès le début du cycle
Roméo Vezo
20/10/22
Pour performer, le colza demande une attention nutritionnelle particulière dès son implantation.
Le rendement se joue en grande partie avant l’hiver : un colza bien enraciné qui aura accumulé suffisamment de réserves connaîtra une bonne reprise de végétation au printemps.
Particulièrement exigeant en azote, phosphore, soufre, bore, molybdène et manganèse, nous détaillerons ici les meilleures pratiques à mettre en place dès le début du cycle pour sécuriser la récolte.
Les besoins du colza en macro-éléments
L’azote : le colza a un fort besoin d'azote : on compte au total environ 7 unités d’azote par quintal de grains. 10 à 25% des besoins finaux en azote sont consommés à l’automne, soit entre 25 et 30 kg N/ha. L’apport d’un engrais starter NP au semis a été validé par de nombreuses expérimentations pour assurer un meilleur enracinement et démarrage de la culture (cet aspect sera développé séparément).
⚠️ Attention à bien corréler la dose de soufre avec l’un des deux premiers apports pour une meilleure synergie de l’azote.
Le soufre : en tant que crucifère, le colza est un gros consommateur de soufre : au moins 80 kg/ha. Composant d’acides aminés essentiels, le soufre est étroitement lié à l’azote dans la synthèse des protéines : on compte environ 1 unité de soufre pour 5 unités d’azote. Son absorption atteint son pic au printemps, en même temps que l'azote. Les périodes d'application sont donc les mêmes que celles des engrais azotés.
Le phosphore : le colza est une culture très exigeante en phosphore : il absorbe jusqu'à 90 kg/ha de P205 pour un rendement de 35 q/ha. Si le pic de besoins arrive au printemps, il est sensible à la déficience en phosphore dès son implantation. Un engrais starter apporté à proximité des racines (25 uP/ha) permet un vrai gain de rendement final.
Le potassium : le colza est considéré comme culture moyennement exigeante en potassium. Si le pic de besoins en potassium arrive au mois d’avril-mai, il est important pour le colza de pouvoir assimiler suffisamment au démarrage pour le transport des éléments dans la sève et la valorisation de l’azote. Même si 90 % du potassium retournent au sol après récolte, la réserve du sol doit être capable de répondre à ces demandes considérables au cours de la période de croissance maximale.
Magnésium : bien que ce nutriment soit souvent négligé, des quantités élevées de magnésium sont nécessaires à la culture de colza (80 kg/ha —> valeur haute sur sol carencé).
Les besoins du colza en oligo-éléments
Le bore : impliqué dans les mécanismes de division cellulaire et de rigidification des parois, il participe à améliorer la résistance physique aux insectes. Le bore est l’oligo-élément le plus important pour le colza : ses besoins sont élevés, au moins 500 g/ha. Un manque de bore peut entraîner des pertes de rendement et de qualité significatives. Des apports à l’automne sont hautement recommandés pour éviter les déficiences !
Le molybdène : étroitement lié à l'assimilation de l'azote, le molybdène est un oligo-élément important chez toutes les crucifères, les carences apparaissant principalement dans les sols acides. Le colza nécessite environ 15 à 30 g/ha de molybdène.
Le manganèse : le Mn intervient dans la photosynthèse où il agit comme un cofacteur essentiel et dans la formation d’acides gras. Une carence même légère peut affecter la teneur en huile et la composition en acides gras de l’huile. Gros besoin en manganèse pour le colza (au moins 1,9 kg pour viser >30 q/ha à la récolte). En termes de quantités, le colza a plus besoin de manganèse que de bore dans son métabolisme (voir schéma ci-dessous). Période d’apport : sortie d’hiver.
Un engrais starter NP apporte un vrai plus
Le phosphore, composant essentiel de l’ATP, est impliqué dans tous les processus énergétiques. Sans un apport suffisant en phosphore, l’usine ne peut pas stocker, transporter ou libérer de l’énergie. Le phosphore du sol n’est pas toujours disponible en raison de son comportement dans le sol et de son absorption par les plantes.
L'utilisation d'un engrais starter NP au semis favorise une croissance rapide du colza, réduisant ainsi l'impact des attaques de ravageurs avant l'hiver. Cette fertilisation permet à plus de plantes de développer pleinement leur potentiel jusqu'à la récolte, ce qui améliore sensiblement le rendement final.
Des essais conduits par Yara en 2019-2020 dans les départements de l’Indre et de la Vienne ont permis de valider l’intérêt de l’apport d’un engrais NP au semis.
4 modalités ont été mises à l’essai :
Témoin sans engrais minéral.
Fertilisation classique avec deux apports d’ammonitrate soufré en sortie d’hiver après calcul du bilan azoté.
NP en plein au semis + ammonitrate soufré au printemps.
NP en localisé au semis + ammonitrate soufré au printemps.
Les résultats de ces deux essais sont présentés dans le graphique ci-dessous : on observe des gains de rendement significatifs avec l'application d'engrais NP au semis.
Comparées à une fertilisation classique au printemps, la localisation de NP a permis un gain d'environ 7 q/ha et l’application en plein 9 q/ha !
▶️ Stade 6-8 feuilles : 2 à 4 kg/ha d’octaborate & 4 L/ha Étincelle+ (base d’acide aminées enrichie en P et K) ou 1 L/ha de Magneto+ (complexe d’oligo-éléments Mg, Mn, Cu, Zn).
▶️ Élongation et début floraison : 2 x 10 L/ha de Climax pour faire durer la floraison et maximiser la photosynthèse à combiner acex 2 x 1 L/ha de Brassitrel Pro (complexe d’oligo-éléments CaO, MgO, B, Mn, Mo).
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