La nutrition du blé est classiquement axée sur la nutrition azotée, élément le plus prégnant pour le rendement final.
Néanmoins, une nutrition équilibrée ne se limite pas seulement à l'azote. Elle joue un rôle fondamental dans le développement, la croissance et la résistance aux maladies.
En fournissant les nutriments essentiels aux moments opportuns, il est possible d'optimiser chaque étape du cycle de croissance du blé pour maximiser le rendement, la qualité et la marge finale.
Pour y arriver, l'anticipation est votre meilleure alliée !
Le blé est une culture considérée comme fortement exigeante en azote et peu exigeante en potassium et phosphore (sauf dans le cas d’un blé sur blé où la culture devient alors moyennement exigeante en P et K).
Pour un rendement de 100 q/ha, les exportations du BTH sont les suivantes :
🌿 Fertilisation N :
La méthode conventionnelle en France est celle du bilan azoté : on fait la balance entre les besoins de la culture (besoin au quintal x rendement) + l’azote non valorisable - le reliquat sortie hiver - l’azote qui va naturellement minéraliser grâce à l’activité biologique.
La dose totale peut varier de plus ou moins 40 UN/ha par rapport au calcul du bilan prévisionnel. Le réajustement peut se faire à l’aide d’OAD prenant en compte le climat et des indicateurs physiologiques de la culture (N-tester, Appi-N, Farmstar, etc).
L'absorption d'azote est faible en début de cycle, puis augmente à partir de la montaison, atteignant un maximum entre les stades "2 nœuds" et "floraison". Fractionner les apports azotés améliore leur efficacité et répond mieux aux besoins de la culture.
Dans les situations à risque, telles que des sols filtrants ou une pluviométrie hivernale importante, il est recommandé d'apporter 40 kg/ha de sulfate. Associé à l'azote en sortie d'hiver, le soufre améliore son efficacité.
🌿 Fertilisation P & K :
Raisonnez vos apports de phosphore et de potasse selon les teneurs de vos sols et vos apports précédents.
→ Période d’apport phosphore : en starter, 15 uP/ha. Complément foliaire possible au printemps.
→ Période d’apport potassium : en mars, plein tallage. Si enracinement limité avant l’hiver : un apport de potassium au sol peut être fait pour l’améliorer.
🌿 Magnésium :
⚠️ Cette année, même en situation de sols bien pourvus à l’analyse, nous avons observé de grosses déficiences sur les analyses de sève. Pour rappel, le magnésium est l’atome central de la chlorophylle, une déficience en Mg impacte directement la photosynthèse et le rendement !
→ Sol peu pourvu : nous recommandons une application au sol de 30 à 50 kg/ha puis un complément foliaire au printemps.
→ Sol pourvu : nous recommandons des applications foliaires au printemps.
🌱 Manganèse :
Il agit comme un catalyseur dans la photolyse de l’eau : un des processus qui permet d’initier la photosynthèse. C’est un élément important pour la valorisation de l’azote et la résistance aux maladies fongiques.
⚠ Il est facilement bloqué dans des sols soufflés et dans des sols riches en matières organiques stables (taux de MO > 2,5% = risques de blocages). La disponibilité de Mn diminue à mesure que le pH augmente. Dès que le pH dépasse 6,3 : le Mn devient insoluble.
→ Période d’apport : il est intéressant de démarrer les applications de manganèse dès l’automne avec le désherbage ou en sortie d’hiver.
🌱 Zinc :
Le zinc (Zn) est est l’oligoélément qui limite le plus souvent les rendements en cas de carence. C’est l’anti-oxydant par excellence. Une déficience en zinc favorise le développement de certaines maladies : rhynchosporiose, septoriose, oïdium, fusariose, rouille.
⚠ Il est facilement bloqué dans les sols organiques.
🌱 Bore :
Le bore est crucial pour le transport des éléments, comme le calcium, dans la sève. Il intervient dans la formation de la paroi cellulaire (résistance aux insectes) et est indispensable pour la floraison et la fructification.
Il est nécessaire tout au long du cycle de culture du blé, y compris avant l'hiver en faible quantité.
🌱 Cuivre :
Il agit sur le nombre de grains/épi, les maladies d’épis et la protéosynthèse.
⚠ Il est vite bloqué par des excès de MO stable : taux de MO > 2,5% = risques de blocages (risque d’ergot, de charbon, de fusariose, de caries et de mauvaise fertilité de l'épi). Le ratio à respecter est MO/Cu = 0,3.
→ Période d’apport : avant épi 1 cm.
🌱 Molybdène :
En sol acide, 10 grammes de molybdène sont nécessaires à chaque apport azoté pour une bonne assimilation de l'azote. En sol neutre à basique, la solubilité du molybdène est suffisante, donc aucun apport supplémentaire n'est requis.
Si aucun traitement curatif en végétation n’est 100% efficace pour éradiquer la maladie, une fertilisation équilibrée et régulière peut favoriser une croissance saine des plantes et renforcer leur système immunitaire naturel.
Points de vigilance :
👉 Privilégier les apports d’azote sous forme d’ammonium ou d’urée : éviter les nitrates.
👉 Éviter des apports de calcaire (CaCO3).
👉 La gravité du piétin-échaudage du blé est augmentée par des carences en manganèse, phosphore et cuivre.
👉 Il a également été montré que le sulfate de calcium (gypse) appliqué au sol permettait de réduire le développement de la maladie (voir tableau ci-dessous).
Nos préconisations :
Le champigno Fusarium graminearum, producteur de mycotoxines telles que le deoxynivalénol (DON), peut infecter le blé en se développant à partir des résidus de culture laissés sur le sol.
En effet, lorsque le blé est cultivé après le maïs dans la rotation, le risque de fusariose est accru en raison de la présence de gros résidus de maïs qui favorisent le développement du pathogène et donc la contamination du blé.
⚠️ La meilleure approche pour lutter contre la fusariose est de prendre des mesures préventives pour minimiser la présence des agents pathogènes et de renforcer le blé avec une nutrition optimisée.
Nos préconisations :
La phytotoxicité des herbicides est un risque majeur pour les cultures de blé, pouvant entraîner une réduction significative du rendement final.
Les herbicides peuvent provoquer des dommages aux tissus des plantes, affecter la photosynthèse et réduire la croissance, ce qui se traduit par une diminution de la productivité.
Pour atténuer ces effets néfastes, les applications d’oligo-éléments comme le manganèse et d’acides aminés en foliaire s’avèrent efficaces. Le manganèse joue un rôle crucial dans divers processus physiologiques des plantes, y compris la photosynthèse et la résistance au stress.
Cette intervention permet de renforcer la santé des plantes et d’atténuer les effets négatifs des herbicides, contribuant ainsi à maintenir le rendement des cultures.
Nos préconisations :
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