Comment aider les cultures qui ont peiné à bien redémarrer en sortie d’hiver ?

L’année 2025 et le début de l’année 2024 ont mis les cultures à rude épreuve.

Les précipitations continues et les sols déjà gorgés d’eau ont compliqué la levée des cultures et freiné la croissance des céréales d’hiver.

Si vos parcelles peinent à redémarrer, des solutions existent pour relancer leur potentiel et limiter l’impact sur vos rendements.

Climat 2024 : des excès d’eau qui compromettent le redémarrage des cultures

Les conditions climatiques de cet hiver n’ont épargné personne : des pluies intenses, prolongées, ont laissé des sols saturés d’eau.

Ces excès hydriques ont des conséquences directes sur les cultures :

👉 Saturation des pores du sol : l’oxygène peine à circuler, créant des conditions anaérobies nuisibles aux racines.

👉 Blocage des nutriments essentiels : le phosphore, le zinc, le cuivre et le manganèse deviennent inaccessibles pour la plante.

👉 Enracinement limité : les racines ne peuvent pas se développer correctement, affaiblissant ainsi l’ancrage et l’absorption des nutriments.

👉 Hétérogénéité des parcelles : des zones inégales apparaissent, avec des cultures mal levées ou faiblement tallées.

Ces conditions perturbent non seulement le développement racinaire, mais elles retardent également la mise en place des talles, compromettant ainsi le potentiel de rendement à terme.

Utiliser les analyses de sol et de sève des années précédentes

Après l’interprétation de plusieurs centaines d’analyses de sol et de sève, on constate que plus de 50 % des cultures présentent des déficiences en zinc, magnésium, cuivre et manganèse.

Une carence invisible à l’œil nu peut déjà nuire aux processus fondamentaux des cultures : la photosynthèse, le développement racinaire, ou encore la mise en place des épis.

Cette année, le problème pourrait être aggravé par :

⚠️ Des semis plus tardifs → un départ de végétation plus lent que la normale.

⚠️ Une biomasse réduite → moins de feuilles = moins de photosynthèse = un rendement final potentiellement impacté.

Si vous attendez de voir apparaître une carence dans le champ, il est fort probable que ce soit déjà trop tard… La clé, c’est l’anticipation.

Quels nutriments pour relancer vos cultures ?

Voici les éléments essentiels à apporter :

🔵 Manganèse (Mn) : il renforce la lignification des racines, améliorant ainsi la résistance aux stress environnementaux. Il intervient également dans la photosynthèse et la production de chlorophylle.

🔵 Magnésium (Mg) : étant un élément central de la chlorophylle, il joue un rôle essentiel dans l’efficacité de la photosynthèse. Une carence en magnésium réduit la capacité de la plante à produire des sucres et ralentit la croissance.

🔵 Cuivre (Cu) : cet oligo-élément est essentiel à la lignification des tiges. Il diminue les risques de verse et réduit le nombre de grains avortés, permettant ainsi une meilleure densité d’épis.

🔵 Zinc (Zn) : il stimule le développement de la canopée et favorise l’augmentation du nombre et de la taille des grains, des composantes de rendement essentielles.

🔵 Phosphore (P) : essentiel pour l’enracinement, il soutient également le métabolisme énergétique de la plante, favorisant un bon démarrage des cultures.

Nos recommandations pour anticiper les carences

🌱 Avant le stade “épi 1 cm” : 1 L/ha de Fusion → un apport ciblé de nutriments pour stimuler la reprise des cultures et soutenir l’enracinement.

🌱 Au stade de tallage : 10 L/ha d’Étincelle → un apport énergétique pour soutenir la croissance rapide des tissus jeunes et renforcer la biomasse.

🌱 Entre montaison et DFE : soutien en oligos (Zn, Mn, Cu, Mg) + acides aminés pour valoriser au mieux l’azote mis au sol et réduire l’impact des stress qui entraînent des pertes de rendement.