L’analyse de sève est un outil d’aide à la décision visant à optimiser la nutrition des cultures.
Elle reste un outil et n’est en aucun cas hégémonique dans la grille de décision, mais son interprétation permet de restreindre la fenêtre du doute pour se tromper le moins possible.
L’objectif ici n’est pas de présenter comment fonctionne une analyse de sève, d’autres l’ont fait avant nous. Il s’agit d’attirer votre attention sur certaines situations qui rendent son utilisation pertinente pour votre système de cultures.
Les réactions d’oxydoréduction dans le sol sont des échanges d’électrons entre les éléments qui génèrent un champ électrique :
👉 Plus le potentiel redox est élevé, plus le sol est oxydé.
👉 Plus il est faible, plus le sol est réduit.
Certaines pratiques agricoles oxydent le milieu. C’est le cas du travail du sol qui ramène de l’oxygène au sol, mais également de la majorité des engrais minéraux et des pesticides au sens large qui ont tendance à oxyder la plante et le sol.
À l’inverse, certaines pratiques limitent l’oxydation. La respiration microbienne consomme l’oxygène : un sol bien structuré limite la sur-oxydation. La matière organique de manière générale a un pouvoir tampon sur le redox du sol.
Exemple :
On sait que chimiquement, le manganèse (Mn) et le fer (Fe) sont absorbables sous leur forme réduite et le sont moins sous leur forme oxydée.
Il est donc possible de trouver sur une analyse de sol des taux satisfaisants de Mn et de Fe, mais sous des formes peu assimilables pour les plantes.
Une plante sous-alimentée se met en état d’oxydation pour aller chercher l’élément manquant --> un état de suroxydation rend la plante sensible aux attaques fongiques.
Dans ce cas l’analyse de sève, croisée à l’analyse de sol, permet d’identifier cette problématique et de la corriger par exemple avec des apports en foliaire sous des formes directement assimilables.
Une plante se nourrit essentiellement des éléments sous forme minérale, mais également sous des formes organiques : des formes rapidement consommables que l’on pourrait appeler “labiles”, “temporaires” ou encore “nutritives”.
👉 Plus la matière organique (MO) est labile, plus elle est disponible et absorbable.
👉 Plus elle est stable, plus elle est bloquée, plus les éléments sont indisponibles à l’absorption.
Exemple :
C’est notamment le cas du cuivre, qui est un des oligo-éléments les plus importants pour la qualité et le rendement des céréales.
La disponibilité en cuivre dans le sol est liée aux caractéristiques de la parcelle.
Le cuivre étant fortement lié à la MO, des niveaux élevés de MO peuvent entraîner des blocages (risque d’ergot, de charbon, de fusariose, de carie et de mauvaise fertilité de l’épi). Ce sont des phénomènes que l’on observe fréquemment.
Il est donc important, en plus de la teneur en MO, de parler de qualité de MO !
L’analyse de sève permet de se rendre compte de ces blocages et de les corriger.
L’azote est absorbé préférentiellement sous forme de nitrates (NO3-), puis transformé au sein de la plante en protéines en suivant une succession d’étapes.
Pour fabriquer des protéines, cette succession d’étapes ne doit pas s’arrêter. Pour cela, un éventail d'éléments nutritifs est nécessaire : potassium, bore, cuivre, manganèse, zinc, soufre, magnésium, fer.
Cependant, la disponibilité des éléments est variable : elle dépend des conditions locales de sol et du climat. En cas de blocages d’éléments, la plante ne sera pas en capacité de se nourrir grâce aux éléments du sol.
Si ce cycle est bloqué à une étape, la protéosynthèse n’est pas complète. L’ammonium s’accumule dans la sève, ce qui rend la plante sensible aux attaques d’insectes et de champignons.
On connait les interactions de chaque élément avec les différentes maladies :
▶️ Les maladies de sol sont souvent liées à des problèmes d’alimentation en potassium (K), manganèse (Mn) et zinc (Zn).
▶️ L’oïdium est favorisé par un excès de nitrates et d’ammonium dans la plante (déficiences en soufre, chlore, manganèse).
▶️ La rhyncosporiose, la septoriose et l’helminthosporiose s'expriment lorsque qu'une accumulation d'ammonium dans la plante se produit. Cela peut être dû à une déficience en Zn, Mn et K.
▶️ Les maladies d’épis (ex : ergots, fusariose) sont plus due à une déficience en cuivre (Cu).
Les analyses foliaires en début de cycle sont extrêmement pertinentes pour savoir où l’on se situe sur les niveaux d’alimentation. Elles viennent compléter les analyses de sol et permettent d’évaluer des niveaux de risques et de les anticiper.
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