L'agriculteur dans la civilisation
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David Hula : comment fait-il pour atteindre les 392 q/ha en maïs ?

Roméo Vezo
20/10/22

David Hula est un agriculteur américain de renom basé à Charles City, en Virginie.

Il est connu pour ses performances de rendement exceptionnelles en maïs. Son palmarès impressionnant comprend plusieurs records de rendement établis lors des concours annuels de l'Association Nationale des Producteurs de Maïs aux États-Unis.

En 2023, il a battu son propre record en atteignant 391,58 q/ha ! À titre de comparaison, la moyenne de l’état de Virginie est de 105 q/ha et celle des États-Unis de 115 q/ha.

Ces réalisations ont attiré l'attention de l'industrie agricole mondiale sur ses méthodes novatrices et sa gestion méticuleuse des cultures. Voyons comment il s’y prend pour atteindre ces résultats.

Localisation géographique de Charles City en Virginie (GOOGLE MAP, 2024)

Son approche repose sur une combinaison d'innovation technologique et de gestion rigoureuse des cultures

📡 David Hula met l'accent sur l'utilisation de la technologie et des pratiques agricoles innovantes pour maximiser les rendements de maïs. Cela inclut l'utilisation d'outils d'agriculture de précision, comme la technologie GPS et les moniteurs de rendement pour prendre des décisions fondées sur des données et optimiser les intrants.

🌱 Il accorde une attention particulière à la sélection des semences, en choisissant des variétés hybrides adaptées aux conditions spécifiques de chaque parcelle. Il utilise également des pratiques de gestion des mauvaises herbes et des maladies de pointe pour maximiser le potentiel de rendement de ses cultures.

🚜 Le sans labour (strip-till) et la rotation des cultures sont des pratiques clés pour la réussite de la production de maïs. Ces pratiques contribuent à améliorer la santé des sols, à réduire l'érosion et à accroître la disponibilité des éléments nutritifs pour la culture.

🌱 Une bonne gestion des nutriments est cruciale pour obtenir des rendements de maïs plus élevés. Hula explique l'importance d'une nutrition équilibrée, des applications de micronutriments et de l'utilisation de la technologie pour surveiller la santé des cultures et ajuster les applications d'engrais en conséquence.

💡  David souligne l'importance de l'apprentissage continu et de se tenir au courant des dernières recherches et des développements de l'industrie pour rester dans une démarche d’amélioration continue.

Machine utilisée par David Hula (SOIL WARRIOR, 2024)

Sa formule : génétique x environnement x gestion fine la fertilisation = rendement

🌱 La génétique est au centre de la performance :

  • Pour la génétique, David Hula travaille avec le semencier Pioneer. Son rendement record a été obtenu en utilisant la variété P14830VYHR.
  • Il sème environ 20 hybrides différents sur son exploitation afin de répartir les risques et d'assurer la stabilité des rendements.
  • Il fait des analyses de sol sur chacune de ses parcelles pour choisir les semences hybrides les plus adaptées aux conditions locales. L'examen de la matière organique, du pH et des niveaux de potassium influe sur le choix de l'hybride de maïs à semer.

🚜 Corriger le pH et la structure du sol sont les choses les plus simples à mettre en place pour améliorer le retour sur investissement :

  • À pH 6,8 la fertilité naturelle du sol est la meilleure. Si le pH tombe à 6,3, vous pouvez commencer à avoir des problèmes de blocage d'éléments. 
  • Des apports de calcaire sont réalisés tous les ans pour entretenir la fertilité du sol.

🌽 Une gestion fine de la fertilisation :

  • La potasse est appliquée avant le semis du maïs en utilisant un système de strip-till.
  • Un engrais starter contenant de l’azote, du soufre, du MAP et des oligos est localisé à proximité de la ligne de semis.
  • Depuis des années, Hula prélève tous les lundis des échantillons de feuilles pour faire des analyses de sève. Ce qui lui a permis de se constituer une grosse base de données lui permettant de savoir quand la culture est prête à recevoir les éléments nutritifs spécifiques.
  • Les oligo-éléments, la potasse, l'azote, le soufre et le bore sont appliqués en saison par pulvérisation foliaire. En fonction des besoins de la culture déterminés à partir des analyses de tissus. Plus tard dans la saison, des nutriments supplémentaires sont appliqués avec le système de pivot central sous forme de fertigation.
Machine utilisée par David Hula (SOIL WARRIOR, 2024)

Point sur la fertilisation au sol et la nutrition foliaire

Ce qui distingue véritablement l'approche de Hula, c'est son engagement envers la nutrition des cultures.

"Le rendement n'apparaît pas comme ça. Si vous ne nourrissez pas la culture pour obtenir le rendement escompté, vous vous désavantagez vous-même”, exprime David.

En termes de macro-éléments, il applique à l’hectare : 650 uN, 175 uP, 542 uK et 90 uS. Si cela paraît beaucoup au premier abord, ces unités sont très bien valorisées si on les rapporte au quintal produit : pour l’azote cela donne 1,66 uN pour 1 quintal.

Nous vous parlons très souvent de l’importance de la potasse pour la plante. Une fois de plus ici pour déplafonner les rendements de ses maïs, David utilise bien plus de potasse que de phosphore !

La nutrition foliaire est un élément essentiel de la stratégie de gestion des cultures de David Hula. Cette technique implique l'application de solutions nutritives directement sur les feuilles des plantes, permettant une absorption rapide et efficace des nutriments

🌿 Pour David, la nutrition foliaire offre plusieurs avantages significatifs :

  • Elle permet une correction rapide des carences nutritives, ce qui est essentiel pour maintenir la santé et la vigueur des cultures, surtout dans des conditions de stress.
  • Elle favorise une utilisation plus efficace des nutriments, réduisant ainsi les pertes dues à la lixiviation ou à la volatilisation.

🌿 Il utilise essentiellement 5 types de fertilisants foliaires :

  • Un mélange d’acides organiques pour créer un environnement favorable au développement d’un microbiote sain et augmenter l'absorption des minéraux par les plantes.
  • Un mélange d’oligo-éléments avec du magnésium (3%), soufre (6%), bore (0,5%), cuivre (1,5%), fer (4%), manganèse (4%), zinc (1,5%) et molybdène (0,5%). Ce mélange a pour but d’éviter les ruptures d’alimentation et de bien valoriser les engrais mis au sol.
  • Un mélange de sucres et de micro-organismes conçu pour développer de manière sélective les populations de microbes bénéfiques dans le sol. Il est important de fournir du carbone comme source d'énergie près de la zone racinaire. Les microbes bénéfiques s'établissent ainsi rapidement et peuvent se mettre au travail pour améliorer la structure du sol et la disponibilité des nutriments pour les plantes.
  • Un produit liquide foliaire conçu pour équilibrer les niveaux d'hormones végétales, dynamiser la croissance des plantes, soutenir la croissance des pousses et des organes reproducteurs, et gérer les niveaux d'énergie pour perdre et maximiser la formation des grains et des gousses.
  • Un mélange NPK foliaire (14-6-7) avec des acides fulviques.

En appliquant ces solutions de manière ciblée et stratégique, Hula vise à maximiser l'efficacité de l'absorption des nutriments par les plantes, ce qui se traduit par des rendements plus élevés et une meilleure qualité du maïs.

🚁 Lorsque le maïs dépasse le stade “passage tracteur”, ils utilisent un hélicoptère pour l’application foliaire.

👉 Chez OligoPlus, nous allons démarrer dès cette campagne des essais d’application foliaire au-delà de ce stade avec des drones pour alimenter la R&D. Un sujet que l’on développera dans une prochaine news letter !

Application foliaire par drone (NEW TECH DRONE, 2020)

Est-il rentable ?

À 150 €/t, un maïs de 380 q/ha rapporterait 5700 €/ha.

Entre le strip-till, la plantation, les engrais et les produits phytosanitaires, David Hula effectue neuf passages dans le champ. Cela lui coûte 3229 €/ha : il gagne donc 2471 €/ha.

Il n'y a pas si longtemps, on considérait que 380 q/ha constituaient le rendement maximal du maïs, en supposant que les conditions soient parfaites. Aujourd'hui, David estime qu'il est possible d'atteindre 500 à 570 q/ha.

Il soupçonne la plupart des agriculteurs de ne pas produire autant de maïs que possible dans leurs champs.

Pour atteindre ces niveaux de performance, il estime qu’il est essentiel de se fixer des objectifs de rendement un peu plus élevés et adopter une nouvelle approche pour les atteindre.

Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.

Comment ?

En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.

En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.

Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.